Enfant, à nos yeux, ta sévérité
Etait une sorte de méchanceté
Nous voici devenus grands
Et grâce à Dieu, à présent
Nous avons enfin compris
Qu'en ayant dans l'esprit le souci
De notre bien-être futur,
Tu te devais d'être ainsi.
Et durant notre enfance
Tu as présenté l'image ambiguë
D'un fruit à l'extérieur rugueux
Et au cœur doux et juteux.
Certains t'ont jugé, à tort, trop intransigeante,
D'autres encore t'ont trouvé trop tolérante.
Mais qu'importe leur avis,
Tu es comme tu es,
Et les tiens t'aiment ainsi.
D'une nature combative,
Tu as voulu insuffler cette sagesse, cette force
A tes fragiles petits
Car tu savais par ton expérience
Que la vie n'est pas un long fleuve paisible
Et telle une palette à couleurs multiple.
Elle est tantôt dure, tantôt douce
Certains ont hérité de ta bravoure
D'autres moins fortes en sont dépourvues.
Aujourd'hui tes canetons
Devenus de beaux cygnes
N'ont rien oublié
De la douceur et du courage
Qui étaient tiens
Face aux surprises de la vie.
Même grands tes poussins
De leur astre ils expriment le besoin.
Cet astre qui les a pendant longtemps
Dans les nuits noires et froides,
Sur les chemins tortueux de la vie
Les a guidé et réchauffé.
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